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dimanche 3 décembre 2023

CALENDRIER 2024-2025 DES COMMÉMORATIONS DE 90 ATTENTATS ET CRIMES ISLAMISTES EN FRANCE ou CONTRE DES FRANÇAIS


3 janvier 2020, Villejuif (Val-de-Marne), 1 mort, Janusz Michalski, et 2 blessées ; le tueur Nathan Chiasson est abattu par la brigade anti-criminalité du Kremlin-Bicêtre.

7 janvier 2015, attaque de la rédaction de Charlie Hebdo, Paris XIe, 12 morts, un blessé grave, le journaliste Philippe Lançon.

Les auteurs sont les frères Chérif et Saïd Kouachi, d'origine algérienne, abattus le 9 janvier 2015 à Dammartin-en-Goële (Sein-et-Marne).

8 janvier 2015, Montrouge (Hauts-de-Seine), une jeune policière, Clarissa Jean-Philippe, assassinée par le Malien naturalisé Amedy Coulibaly.

9 janvier 2015 Hypercacher de la porte de Vincennes (Paris XXe), 4 morts, Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada et Yoav Hattab, et 1 blessé, Patrice Oualid. L'auteur de l'attaque, Amedy Coulibaly, d'origine malienne était déjà recherché par la police pour l'assassinat, commis la veille, d'une policière municipale de Montrouge (Hauts-de-Seine) ; il sera abattu par les policiers du RAID. Ali Riza Polat, Turc naturalisé condamné en appel à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, attentats qu'il aurait aidé à préparer, a formé un pourvoi en cassation en octobre 2022.

15 janvier 2022 : Une ressortissante française de 79 ans a été tuée sur un marché de Tiznit, dans le sud du Maroc, à l'aide d'une arme blanche. Un suspect âgé de 31 ans avait été arrêté le jour même à Agadir, à quelques dizaines kilomètres seulement du lieu du crime. Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait annoncé le 19 janvier 2022 avoir ouvert une enquête pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Huit mois plus tard, la chambre criminelle d'un tribunal de Rabat (Maroc) avait conclu à " l'irresponsabilité pénale du meurtrier ".

3 février 1986 : galerie marchande de l'Hôtel Claridge, Paris VIIIe, 8 blessés. Attentat revendiqué par le " Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient " (CSPPA).

3 février 2015 : centre communautaire juif, Nice (Alpes-Maritimes), 3 militaires de l'opération Sentinelle blessés par arme blanche par Moussa Coulibaly.

3 février 2017 : attaque à la machette de militaires de l'opération Sentinelle au Carrousel du Louvre, 1 blessé. L'attaquant est un Égyptien de 29 ans, Abdalla El Hamahmi, entré en France avec un visa touristique.

4 février 1986 : librairie Gibert Jeune, Paris VIe, 5 blessés. Attentat revendiqué par le " Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient " (CSPPA).

5 février 1986 : FNAC Sports Forum des Halles, Paris Ier, 22 blessés. Attentat revendiqué par le CSPPA.

6 février 2024 : attentat au couteau gare de Lyon (Paris XIIe) par un Malien en situation régulière dans l'Europe de Schengen. " Les déclarations du mis en cause, comme l'exploitation de son téléphone, ont conduit à envisager qu'il avait commis son acte pour s'en prendre à des Français, en raison de leur appartenance à la nation ", a annoncé la procureure de la République. 

8 février 2022 : Un Français a été tué dans une embuscade qui a fait plusieurs morts dans un parc naturel situé dans le nord du Bénin, cible ces derniers mois de plusieurs attaques djihadistes. Cet homme, âgé de 50 ans, est mort dans une « attaque terroriste perpétrée dans le parc W situé dans le nord du Bénin », a annoncé le parquet national antiterroriste qui a ouvert une enquête pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». (AFP/Figaro).

23 février 1985 : magasin Marks & Spencer, boulevard Haussmann, Paris IXe, 1 mort, le contremaitre du magasin Léonardo Rochas, et 14 blessés ; revendiqué par l'Organisation Arabe du 15-Mai. Auteur : le Tunisien Habib Maamar qui résidait illégalement France depuis 1981 ; il fut arrêté à Nancy en mai 1986 sur dénonciation d'une Algérienne victime de violences de sa part. En décembre 1989, Maamar est condamné par la cour d'assises spéciale de Paris à la réclusion à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 18 ans.

3 mars 2022 : Dans la prison centrale d'Arles (Bouches-du-Rhône) le détenu corse Yvan Colonna est violemment agressé (strangulation) par le Camerounais Franck Elong Abé, djihadiste qui purgeait une peine de neuf années d'emprisonnement pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme ». L'agresseur aurait reproché à Colonna un blasphème envers Dieu, d'avoir déclaré qu'il «crachait sur Dieu». Une information judiciaire va être ouverte pour « tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste », a annoncé le procureur national antiterroriste lors d'une conférence de presse tenue le 6 mars 2022.

11 mars 2012 : Toulouse (Haute-Garonne), un militaire était assassiné par le franco-algérien Mohamed Merah, le sous-officier du 1er Régiment du train parachutiste, Imad Ibn Ziaten.

11 mars 2020 – Le président de la République a fixé au 11 mars la Journée nationale d’hommage aux victimes de terrorisme ; terrorisme qui est essentiellement islamiste. La première cérémonie a eu lieu le 11 mars 2020. " À l’occasion de la Journée nationale et européenne en hommage aux victimes du terrorisme, ce vendredi 11 mars 2022, le Président de la République a présidé une cérémonie au Grand Trianon à Versailles, accompagné par Charles Michel, Président du Conseil Européen, et Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, et des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne. " (Élysée). Le 11 mars 2024 à Arras, le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré : « Contre l'hydre islamiste, la République sera toujours à vos côtés. » La Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme étant le 19 décembre.

Hommage national au Trocadéro (Paris XVIe) en 2020.

15 mars 2012 : Montauban (Tarn-et-Garonne), 2 militaires tués, 1 blessé, par le franco-algérien Mohamed Merah ; Mohamed Farah Chamse-Dine Legouad du 17e Régiment du génie parachutiste et le caporal Abel Chennouf sont tués. Le caporal Loïc Liber est gravement blessé et reste tétraplégique.

17 mars 1986 : Brunoy (Essonne), attentat à la bombe dans le TGV Paris-Lyon, 10 blessés. Attentat revendiqué par le CSPPA (Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient).

18 mars 2015 : quatre Français décèdent dans l'attentat du musée du Bardo à Tunis (Tunisie). L'attentat revendiqué par l'État islamique fait au total 22 morts et 47 blessés.

19 mars 2012 : Toulouse (Haute-Garonne), quatre morts devant le collège-lycée juif Ozar Hatorah du fait du franco-algérien Mohamed Merah : un rabbin et professeur de l'école, Jonathan Sandler, et trois enfants (Arieh Sandler, Gabriel Sandler et Myriam Monsonego). Merah est tué le 22 mars 2012 à Toulouse lors d'un assaut du RAID. En appel, le 18 avril 2019, Abdelkader Merah est reconnu complice des crimes de son frère, et condamné à trente ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises spéciales de Paris. Condamné à dix ans de prison en 2019 pour avoir fourni une arme et un gilet pare-balles à Mohamed Merah, Fettah Malki a été expulsé vers son pays d’origine, l’Algérie, début mai 2022. Six femmes de l'entourage de la famille de Mohamed Merah ont été interpellées et placées en garde à vue  le 4 octobre 2022 à Toulouse dans le cadre d'une enquête du parquet national antiterroriste (Pnat) qui les soupçonne d'avoir séjourné en Syrie en 2013 et 2014 (source judiciaire).

20 mars 1986, : galerie Point Show, Paris VIIIe, deux morts et 29 blessés. Attentat revendiqué par le CSPPA (Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient).

20 mars 1986 : deux personnes sont tuées et 29 autres blessées dans la librairie Gilbert Jeune à Paris VIe.

23 mars 2018 : Carcassonne et Trèbes, 4 victimes : Jean Mazières, 60 ans, un vigneron à la retraite ; le chef boucher âgé de 50 ans Christian Medvès ; Hervé Sosna, âgé de 65 ans ; l'officier de gendarmerie Arnaud Beltrame, 44 ans. L'assaillant abattu par les hommes du GIGN, Radouane Lakdim, était un Marocain naturalisé en 2004 et un délinquant fiché S. Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, blessé mortellement après qu'il ait pris la place d'une otage dans le Super U de Trèbes, reçoit un hommage national (Commandeur de la Légion d'honneur à titre posthume avec citation à l'ordre de la Nation) et est célébré comme un héros aussi bien en France qu'au niveau international. Le parquet antiterroriste a requis le 5 août 2022 le renvoi devant la Cour d'assises spéciale d'une femme et six hommes ; cinq des suspects seront jugés par la Cour d'assises spéciale pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » : Marine Pequignot, 22 ans, Samir Manaa, 27 ans, Sofian Boudebbouza, 24 ans, Reda El Yaakoubi et Ahmed Arfaoui (AFP). Baghdad Haddaoui, 35 ans, est accusé de non-dénonciation de crime terroriste et Sofiane Manaa, 32 ans, est poursuivi pour détention d’armes. Les cinq autres sont essentiellement poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Présenté comme un « caïd » dirigeant les trafics d’Ozanam, Reda El Yaakoubi, 34 ans, est accusé d’avoir eu connaissance du « caractère radicalisé de Radouane Lakdim et de sa proximité avec les idées de l’État islamique prônant la commission d’attentats sur le territoire national ». Le procès s'ouvre le 21 janvier 2024.

4 avril 2017 : meurtre à caractère antisémite du médecin Sarah Halimi chez elle, Paris XIe, par le Malien Kobili Traoré.

4 avril 2020 : Romans-sur-Isère, 2 morts, Thierry Nivon et Julien Vinson ; 5 blessés ; l'auteur est un réfugié soudanais, Abdallah Ahmed-Osman, titulaire d'un titre de séjour de 10 ans.

9 avril 2021 : enlèvement à Gao (Mali) du Français Olivier Dubois, journaliste, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. « Nous n'oublions pas » Olivier Dubois, la France « est pleinement mobilisée » pour obtenir sa libération, a assuré le 11 janvier 2022 Emmanuel Macron. La ministre française des Affaires étrangères a répété samedi 10 décembre 2022 que la France faisait « tout son possible pour permettre la libération » d'Olivier Dubois. Olivier Dubois retrouve la liberté le 20 mars 2023.

19 avril 2015 : Villejuif (Val-de-Marne), une morte, Aurélie Châtelain, professeur de fitness, tuée par balle dans sa voiture par l'étudiant algérien Sid Ahmed Ghlam (condamné en novembre 2020 à la réclusion criminelle à perpétuité).

20 avril 2017 : Champs-Elysées, Paris VIIIe, un policier tué, Xavier Jugelé, et deux blessés ; l'auteur Karim Cheurfi, 39 ans, abattu sur place, était un criminel connu des services de police et de justice, fiché au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT, fichier différent de la fiche S). Le 7 avril 2017, le juge d'application des peines l'avait convoqué à la suite d'un voyage en Algérie du 15 janvier au 14 février, n'ayant pas respecté les conditions de sa mise à l'épreuve ; Karim Cheurfi avait expliqué qu'il avait fait le voyage pour se marier et sa libération conditionnelle n'avait pas été remise en cause. Nourredine Allam, Algérien naturalisé de 31 ans, poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un crime, soupçonné d'avoir vendu à Karim Cheurfi le fusil d'assaut avec lequel Xavier Jugelé fut tué, a été condamné le 17 juin 2021 à 10 ans de prison assortis d'une période de sûreté des deux tiers par la cour d'assises spéciale de Paris. Quinze ans de réclusion criminelle et une requalification de son crime en infraction terroriste étaient requis le 4 octobre 2022 à l'encontre de Nourredine Allam, jugé en appel pour avoir vendu l'arme à Karim Cheurfi ; la Cour l'a condamné le 5 octobre 2022 à 10 ans de réclusion criminelle. « Aucun élément ne permet d'établir que Nourredine Allam avait connaissance de la radicalisation de Karim Cheurfi, de ses idées jihadistes et de ses projets terroristes » a estimé le président de la cour d'assises David Hill. Allam est « acquitté du crime de participation à une association de malfaiteurs terroriste » et  condamné pour association de malfaiteurs de vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes.


23 avril 2021 : Stéphanie Monfermé, fonctionnaire de police au commissariat de Rambouillet (Yvelines), a été égorgée au cri d'allah akbar, et est décédée. Le terroriste, Jamel Gorchene de nationalité tunisienne, arrivé comme clandestin en France en 2009 et régularisé fin 2019, a été abattu. Il avait fréquenté la " mosquée" de Rambouillet, en fait un lieu de culte abrité par une tente incendiée dans la nuit du 2 au 3 septembre 2022.

10 mai 2022 : Le médecin-chef militaire Alban Gervaise attaqué mortellement à la gorge alors qu’il allait chercher ses jeunes enfants à l’école à Marseille (XVe). Mohamed L., 23 ans et connu des services de police, a précisé à la police avoir agi « Au nom d'Allah ». Le 26 novembre 2022, son épouse a organisé devant l'école une cérémonie solennelle d'hommage à l’aide de la mairie mais aussi de l’armée, en présence de l’archevêque de Marseille et du préfet de région notamment.

12 mai 2018 : Paris IIe, quartier de l'Opéra, un mort, l'employé de librairie Ronan Gosnet, et cinq blessés dont un grave ; l'assaillant, abattu par les policiers, est un Tchétchène né en 1997, naturalisé en 2010 et fiché S, Khamzat Azimov. L'attentat est revendiqué par le groupe État islamique. Dans une vidéo de deux minutes trente, Azimov s’exprime en français (avec des sous-titres arabes) et prête allégeance au «calife Abou Bakr al-Baghdadi». Son meilleur ami, également Tchétchène, Abdoul-Hakim Anaiev, né en 1997, est condamné le 31 octobre 2023 par une Cour d'assises spéciale à dix ans de réclusion criminelle assortis d’une période de sûreté des deux tiers pour « participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation de crimes d’atteintes aux personnes ».

24 mai 2019 : attentat au colis piégé rue Victor Hugo à Lyon (IIe), blessant une dizaine de personnes. L'auteur, Mohamed Hichem Medjoub, Algérien de 24 ans, avait « prêté allégeance en son for intérieur » au groupe État islamique (EI) ; sera jugé à Paris devant la Cour d'assises spécialement composée pour tentatives d'assassinats et pour infraction à la législation sur les explosifs (fabrication, détention et transport), le tout en relation avec une entreprise terroriste (Pnat). 

25 mai 2013 : La Défense (Hauts-de-Seine), Cédric Cordier, soldat de première classe du plan Vigipirate, blessé par arme blanche par Alexandre Dhaussy, 24 ans, converti à l'âge de 17 ans à l'islam, qui se faisait appeler Abdelillah ; Dhaussy est déclaré pénalement irresponsable par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris en novembre 2015.

28 mai 2021 : La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique) : une policière municipale, Katell L., agressée au couteau par Ndiaga Dieye, fiché au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT, fichier différent de la fiche S).

6 juin 2013 : au nord d'Alep (Syrie), enlèvement par l'organisation État islamique en Irak et au Levant des journalistes français Édouard Elias et Didier François ; ils ne seront libérés que le 19 avril 2014.

6 juin 2017 : sur le parvis de Notre-Dame, Paris IVe, l'Algérien Farid Ikken s'était jeté sur trois policiers, frappant l'un d'eux avec un marteau en hurlant « C'est pour la Syrie ! » Le policier, légèrement blessé à la tête, et un de ses collègues avaient ouvert le feu et blessé Farid Ikken au thorax, avant de l'appréhender. Dans son sac et à son domicile, les policiers retrouvèrent des objets de propagande djihadiste et une vidéo dans laquelle il faisait allégeance au groupe État islamique (EI) et annonçait : « C'est l'heure de la vengeance, c'est l'heure du djihad ». En appel, il a été condamné le 19 novembre 2021 à 30 ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises spéciale de Paris. (Avec AFP)

13 juin 2016 : Magnanville (Yvelines), deux policiers assassinés, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, et Jessica Schneider, 36 ans ; le terroriste est Larossi Abballa, Marocain naturalisé né en 1991. Dans sa vidéo, Larossi Abballa, l'assassin de ces policiers, citait des commentateurs du Coran et lançait une série d'appels aux meurtres très précis - « tuez-les, tuez-les, tuez-les » - avec des noms de famille, dirigés contre des « policiers », des « surveillants de prison » - « leur sang est licite » - des « journalistes » (dont Bernard de La Villardière), des « maires », des « députés », des « rappeurs ». Il lançait des appels pour recruter des djihadistes et terminait par une prière pour « qu'Allah me donne le martyre » et « le paradis ». Des juges antiterroristes du tribunal judiciaire de Paris ont clos leurs investigations sur ces assassinats (AFP, 13 octobre 2021). Sur requête du parquet national antiterroriste (Pnat), des juges d'instruction antiterroristes ont ordonné le renvoi devant la cour d'assises spéciale du Marocain Mohamed Lamine Aberouz pour « complicité » dans l'assassinat de ce couple de policiers (AFP/Figaro) ; il est accusé d'avoir désigné le couple à Larossi Abballa parce qu'ils étaient policiers et d'être entré dans leur pavillon le soir de l'attaque ; ce procès ouvert le 25 septembre 2023 aboutit le 11 octobre 2023 à une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.

26 juin 2015 : attentat de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) dans une usine de production de gaz, un mort décapité, Hervé Cornara, 55 ans, et deux blessés ; l'assaillant est l'algéro-marocain Yassin Salhi. Salhi se suicide en prison le 22 décembre 2015.

11 juillet 1995 : deux morts dans la mosquée de la rue Myrha, Paris XVIIIe. Les auteurs de l’assassinat et de la fusillade restent non identifiés, mais le lien a été fait avec le réseau de l'Algérien Khaled Kelkal membre du Groupe islamique armé (GIA).

14 juillet 2016 : Nice (Alpes-Maritimes), promenade des Anglais à 22 h 32, attentat au camion poids lourd, 86 morts et 458 blessés.


Le terroriste est abattu par deux policiers de la Brigade spécialisée de terrain ; il s'agit de Mohamed Salmène Lahouaiej-Bouhlel,

un Tunisien disposant d'une carte de résident de dix ans.

Nice. Photo Eric Gaillard / Reuters
  • L'attentat est revendiqué le 16 juillet par l'organisation terroriste État islamique (dite « Daech »). Après quatre ans de détention provisoire, les deux cousins albanais Artan Henaj et Maksim Celaj, soupçonnés d'avoir fourni une arme au terroriste Lahouaiej-Bouhlel ont été libérés pour vice de procédure le 1er décembre 2020 ; l'un des deux cousins, dépourvu de titre de séjour valable, a immédiatement été placé en centre de rétention. Le procès de cet attentat islamiste s'est ouvert le 5 septembre 2022. Le 13 décembre 2022, la Cour d’assises spéciale de Paris condamne à des peines de 18 ans de prison les deux principaux accusés de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb, déclarés complices du terroriste abattu. Un procès en appel s'ouvrira le 22 avril 2024.
« 91% des victimes (de l'attentat de Nice) ont reçu une offre d'indemnisation, 76% ont accepté un règlement définitif», a affirmé le 13 juillet 2022 le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. Sur la question du dispositif de sécurité en place lors de l'attentat, la volonté du parquet « est d'aller au bout des investigations », a assuré mercredi 19 octobre 2022 le procureur de Nice dans un entretien à Nice-Matin.


25 juillet 1995 : Paris Ve : 8 personnes sont tuées et 117 autres blessées lors de l'attaque à la bombe de la gare Saint-Michel du RER B.


Deux des poseurs de bombes sont les Algériens Boualem Bensaïd (arrêté le 1er novembre 1995) et Khaled Kelkal (abattu par des gendarmes le 29 septembre 1995). L'Algérien Smaïn Aït Ali Belkacem, arrêté le 2 novembre 1995, est considéré comme l'artificier du groupe.

26 juillet 2016 : le père Jacques Hamel, 86 ans, est égorgé dans l'église Saint-Étienne de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) par les fichés S Abdel-Malik Petitjean (qui avait vécu un temps à Montluçon) et Adel Kermiche (d'origine algérienne, porteur d'un bracelet électronique). Un paroissien, Guy Coponet, est gravement blessé. L'attentat était commandité depuis la Syrie par Ra­chid Kas­sim (de parents algérien et yéménite). Le procès des quatre personnes ayant des responsabilités dans cet attentat eut lieu devant la Cour d'assises spéciale de Paris du 14 février au 11 mars 2022 : l'instigateur présumé de l'attaque Rachid Kassim - présumé mort depuis juillet 2017 - et trois membres de l'entourage des assaillants. Le 9 mars 2022, les accusés sont reconnus coupables ; Jean-Philippe Jean Louis est condamné à 13 ans de prison, Farid Khelil, d'origine algérienne, à 10 ans de prison et Yassine Sebaihia (aussi d'origine algérienne)  à 8 ans de prison ; peines assorties d'une période de sûreté des 2/3. Rachid Kassim est condamné par défaut à la réclusion criminelle à perpétuité. Les deux assassins avaient été abattus alors qu’ils se ruaient sur les policiers avec des couteaux.

3 août 1994 : attentat contre l'ambassade de France à Alger (Algérie). 3 gendarmes mobiles de l'escadron de Valenciennes (Nord) sont tués, dont le major Fabrice Decamps, originaire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord),  ainsi que 2 agents consulaires ; il y a 1 blessé. L'attentat est revendiqué par le Groupe Islamique Armé (GIA).

9 août 2017 :  à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), au volant d'un VTC, l'Algérien Hamou Benlatreche, 36 ans, ayant quitté l'Algérie à l'âge de 29 ans pour des raisons médicales..., fauche des militaires de l'opération Sentinelle qui s'apprêtaient à partir en patrouille, avant de prendre la fuite et d'être interpellé, cinq heures plus tard, près de Calais (Pas-de-Calais) : six blessés, dont trois graves. Il est condamné le 13 décembre 2021 par la Cour spéciale d'assises de Paris, à 30 ans de réclusion assortis d'une peine de sûreté de 20 ans pour " tentative d'assassinats terroristes " ; son procès en appel, ouvert le 13 février 2023, s'achève sur la confirmation de cette peine (17 février 2023).

17 août 1995 : place de l'Étoile, Paris VIIIe-XVIe-XVIIe, 16 blessés. Attentat à la bonbonne de gaz avec des clous, attribué au GIA algérien.

21 août 2015 : attentat du train Thalys, Pas-de-Calais, trois blessés ; l'assaillant est le Marocain Ayoub El Khazzani, fiché S. Condamné en première instance à la réclusion à perpétuité, il avait fait appel. Le procès en appel de cet attentat déjoué par des passagers, ouvert le 21 novembre 2022 devant la cour d'assises spéciale de Paris, s'achève sur la condamnation à la réclusion à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans (8 décembre 2022).

21 août 2018 : première Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme (Résolution 72/165 adoptée par l’Assemblée générale de l'O. N. U. le 19 décembre 2017). La Journée nationale d’hommage aux victimes de terrorisme. étant le 11 mars.

3 septembre 1995 : Paris XIe, marché Richard-Lenoir, 4 blessés par une explosion.

4 septembre 1986 : Paris XIIe, attentat raté dans la station Gare de Lyon du RER A.

4 septembre 2016 : attentat raté à Notre-Dame-de-Paris aux bonbonnes de gaz, Paris Ve. Ornella Gilligmann et Inès Madani étaient fichées S. Le procès des cinq femmes impliquées s'est ouvert à Paris le 23 septembre 2019, le verdict a été rendu le 14 octobre et les peines ont été aggravées en appel le 7 juin 2021 : 30 ans de réclusion pour Inès Madani, 25 ans pour Ornella Gilligmann, 20 ans pour Sarah Hervouët (liée à l'assassin des policiers de Magnanville) et Amel Sakaou, et la perpétuité pour Rachid Kassim considéré comme le commanditaire de cet attentat raté, présumé mort en 2017 en Irak, mais condamné en l'absence de preuves de son décès.

4 septembre 2016 : prison d'Osny, 2 surveillants pénitentiaires blessés par le Marocain naturalisé Bilal Taghi.

7 septembre 1995 : attentat à la voiture piégée contre l'école juive Nah’alat Moché de Villeurbanne (Rhône), 14 blessés dont un grave. l'Algérien Khaled Kelkal était directement lié à cette attaque. Le lendemain, le plan Vigipirate fut activé par le ministre de l'Intérieur Jean-Louis Debré, et il ne s’est jamais arrêté depuis.

8 septembre 1986 : bombe contre le bureau de poste au rez-de-chaussée de l’Hôtel de Ville, Paris IVe, 1 passant tué et 21 blessés.

11 septembre 2001 : New York, NY : À la suite de cet attentat terroriste d'Al Quaïda contre le World trade center, quatre ressortissants français ont officiellement été déclarés " disparus " par les autorités américaines : Michel Colbert, 38 ans, Danielle Delie, 47 ans, Jérôme Lohez, 30 ans et Thierry Saada, 26 ans. Les instigateurs de cet attentat, Oussama Ben Laden et Ayman al-Zawahiri, ont été exécutés par les Américains en 2011 et 2022.

12 septembre 1986 : explosion dans la cafétéria du magasin Casino au centre commercial Les Quatre Temps à la Défense (Hauts-de-Seine), 54 blessés.

14 septembre 1986 : 3 personnes tuées et 1 autre blessée, Pub Renault, Champs-Élysées, Paris VIIIe.

15 septembre 1974 : explosion d'une grenade au Drugstore Publicis Saint-Germain, Paris VIe, 2 morts et 34 blessés. Le terroriste Ilich Ramirez Sánchez dit Carlos incarcéré en France depuis 1994 est condamné à deux reprises à la peine de la réclusion criminelle à perpétuité pour ces faits dont il est reconnu coupable en 2017, puis en 2018. Un troisième procès aboutit à une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité (23 septembre 2021)..

15 septembre 1986 : Service des permis de conduire, Préfecture de police, Paris IVe, 1 mort et 56 blessés.

17 septembre 1986 : attentat contre le magasin de vêtements Tati, rue de Rennes, Paris VIe, 7 morts et 55 blessés.

" Il s'agit du dernier et du plus meurtrier des quatorze attentats revendiqués par le « Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient », fomenté par Fouad Ali Saleh pour le compte du Hezbollah libanais avec pour objectif de faire cesser le soutien apporté par la France à l'Irak dans le conflit qui l'oppose à l'Iran et d'obtenir les libérations de trois terroristes détenus en France : Anis Naccache (réseau iranien), Georges Ibrahim Abdallah (réseau libanais FARL) et Varadjian Garbidjan (réseau arménien ASALA). " (wikipedia)

22 septembre 2014 : enlèvement du guide de montagne Hervé Gourdel dans le massif du Djurdjura (Algérie) ; le 24, les djihadistes de Jund al-Khalifa annoncent que l'otage a été décapité en diffusant son assassinat dans une vidéo. La justice algérienne a confirmé en appel la condamnation à mort de Abdelmalek Hamzaoui, le principal accusé (nice-matin, 17 décembre 2022).

25 septembre 2020 : 2 blessés graves par coups de hachoir devant les anciens locaux de Charlie  Hebdo, Paris XIe. L'assaillant est le Pakistanais Zaheer Hassan Mehmood. Une opération antiterroriste coordonnée par Europol en Italie et ailleurs en Europe a permis le démantèlement d'un réseau de Pakistanais en lien avec cette attaque (AFP/Var Matin, 7 juin 2022).

25 septembre 2020 : Un homme de 27 ans agressé au hachoir devant le commissariat de Sarcelles. L'auteur de l'attaque, un Pakistanais de 25 ans en situation irrégulière, a été identifié par son ADN et interpelé en octobre 2021.

1er octobre 2017 : gare Saint-Charles à Marseille (Bouches-du-Rhône), attentat à l'arme blanche, 2 mortes, Laura, 21 ans, et Mauranne, 20 ans. L'assassin, Ahmed Hanachi, est un Tunisien en situation irrégulière, abattu par un vaillant caporal de l'opération Sentinelle ; la procédure lancée de reconduite à la frontière n'avait pas abouti. Son frère Anis, mis en examen dans un premier temps pour association de malfaiteurs en vue de réaliser un crime terroriste, a obtenu un non-lieu en avril 2021. Privées de procès, les familles des victimes s’insurgent.

3 octobre 2019 : Préfecture de police, Paris IVe, 4 morts. Les victimes sont Damien Ernest, major responsable d’une unité au sein de la DRPP ; Anthony Lancelot, gardien de la paix ; Brice Le Mescam, adjoint administratif principal à la direction du renseignement ; Aurélia Trifiro, gardienne de la paix. L'assaillant abattu, Mickaël Harpon, était originaire de Martinique.

7 octobre 2023 : quarante deux Français tués, et trois Français pris en otages, après l'attaque terroriste massive de la branche militaire du Hamas palestinien en Israël. Attaque qui a fait plus de mille quatre cents morts en Israël.

8 octobre 2004 : une bombe de moyenne puissance explose devant l'ambassade d'Indonésie à Paris XVIe et fait dix blessés. Le Front islamique français armé (FIFA) a revendiqué par mail l'attentat, mais la piste du mouvement islamiste Jemaah Islamiyah, réputé proche d'Al-Qaida et en lutte contre le régime indonésien, est aussi évoquée.

13 octobre 2023 : attaque au couteau dans le lycée Gambetta d'Arras (Pas-de-Calais) au cri d'Allah akbar. Un professeur de lettres, Dominique Bernard, mort égorgé, deux blessés graves. Le terroriste Mohamed Mogouchkov, un Tchétchène fiché S âgé de 20 ans, ainsi que son frère ont été interpelés par la police.

Dominique Bernard UPNPDC (Université Populaire du Nord-Pas-de-Calais).

Sa famille avait fait l’objet d’une tentative d’expulsion début 2014, mais plusieurs associations dont le Mrap, la Cimade et RESF avaient fait échouer l’opération, annulée par le préfet Patrick Strzoda sur instructions du ministre de l'Intérieur Manuel Valls. La Première ministre, Élisabeth Borne passe la France en alerte " urgence attentat ".

16 octobre 2020 : près de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), mais sur le territoire de la commune d'Éragny (Val d'Oise) : un mort, le professeur d'histoire Samuel Paty (né le 18 septembre 1873 à Moulins, Allier), décapité, suite à un cours contesté donné le 6 octobre 2023.. L'assassin,  Abdoullakh Anzorov, est un Russe d'origine tchétchène fils de parents réfugiés en France ; il est abattu par la Brigade anti-criminalité (BAC) dans les minutes qui suivent. Le 15 octobre 2021, un garçon de 11 ans, scolarisé en classe de 5e, crie « Allah Akbar » lors de la minute de silence organisée en hommage à Samuel Paty dans un collège de Valence (Drôme). La plaque du square Samuel-Paty situé à Paris Ve fit le 20 décembre 2021 l'objet d'une " dégradation inacceptable " au niveau de la mention " victime du terrorisme islamiste ",

indiquait la maire (DVD) de l'arrondissement Florence Berthout.

Le 16 octobre 2021, le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Éducation
Jean-Michel Blanquer ont dévoilé une plaque en hommage au professeur.

Quinze  personnes sont poursuivies pour « complicité d'assassinat terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste », dont : le Marocain naturalisé Abdelhakim Sefrioui, imam et fiché S (ce fondamentaliste a encouragé le père de la collégienne à porter plainte contre l'enseignant pour diffusion d'images pornographiques) ; Brahim Chnina, parent d'élève, mis en examen pour « complicité d'assassinat terroriste » et toujours en détention provisoire ; Priscilla M., 33 ans, soupçonnée d'avoir guidé le Tchétchène sur le professeur d'histoire-géographie ; et six collégiens. Le 7 janvier 2022, un homme de 31 ans a été condamné à quatre ans de prison pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux une image de la tête décapitée de Samuel Paty ; cette photo s'était retrouvée sur le fil twitter de Charlie Hebdo. Priscilla M., trentenaire convertie à l'islam, qui était en lien sur les réseaux sociaux avec l'assassin les jours précédant l'attaque, a vu sa mise en examen aggravée, requalifiée en complicité d'assassinat terroriste (AFP, février 2022). Le 26 mars 2022, le fils d’Abdelhakim Sefrioui a été placé en garde à vue pour les mêmes raisons que son père. La famille de Samuel Paty a porté plainte contre X, le 6 avril 2022 à Paris, pour « non-empêchement de crime et non-assistance à personne en péril ». Le rapport définitif d'enquête de la Sous-direction antiterroriste de la police judicaire (SDAT) révèle que Samuel Paty, qui se savait menacé, vivait dans l'angoisse. Le collège, le rectorat et la police avaient bien été informés de menaces à l'encontre de Samuel Paty, mais il n'avait bénéficié d'aucune protection.

Le Parquet national anti-terroriste demande un procès aux assises. Les magistrats instructeurs demandent que l'infraction la plus grave, complicité d'assassinat terroriste, soit retenue pour deux amis de l'assaillant Abdoullakh Anzorov. Ces deux hommes, Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud, l'avaient accompagné pour acheter un couteau. Le second était allé avec lui jusqu'au collège de Conflans-Sainte-Honorine.
Brahim Chnina, père d'une collégienne visée par une exclusion pour indiscipline et qui prétendait avoir assisté au cours, et le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, auteurs de vidéos sur les réseaux sociaux qui avaient attisé la polémique, avaient été mis en examen pour complicité, tout comme Priscilla Mangel, trentenaire convertie à l'islam, en lien sur Twitter avec l'assassin les jours précédant l'attaque ; pour ces trois personnes, comme pour trois autres adultes, le Pnat demande un procès aux assises pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Le ministère public a demande un procès devant le tribunal pour enfants pour cinq collégiens pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées, un délit. Le Pnat requiert que la collégienne à l'origine de l'affaire comparaisse devant ce tribunal pour dénonciation calomnieuse. (AFP/Figaro, 7 avril 2023). Six élèves du collège où enseignait le professeur assassiné, dont cinq sont de culture arabo-musulmane, comparaissent à partir du 27 novembre 2023 devant le tribunal pour enfants.
Les investigations sur d'éventuels manquements de l'administration dans la protection de Samuel Paty,  ont été confiées à un juge d'instruction. Dans une décision rendue le 13 septembre 2023, la Cour d’appel de Paris a validé une ordonnance rendue par les juges d’instruction. Huit personnes majeures vont être jugées devant les assises spéciales, et six adolescents devant le tribunal pour enfants pour cet assassinat. Le 8 décembre 2023, les six collégiens impliqués dans la mort du professeur sont condamnés à de la prison avec sursis.

17 octobre 1995 : Attentat à la bombe dans le RER C, Paris, station Musée d'Orsay ; une trentaine de blessés. L'auteur est l'Algérien Smaïn Aït Ali Belkacem.

23 octobre 1983 : Beyrouth. 58 parachutistes français sont victimes d'un attentat revendiqué par le Mouvement de la révolution islamique libre puis par l'Organisation du Jihad islamique. Leur immeuble, le Drakkar, explose.

29 octobre 2020 : basilique Notre-Dame, Nice (Alpes-Maritimes), 3 morts : Nadine Devillers, 60 ans, égorgée ; Vincent Loquès, sacristain, 54 ans, mortellement blessé par des coups de couteau à la gorge ; Simone Barreto Silva, 44 ans. L'assaillant, Brahim Aouissaoui, est un Tunisien entré clandestinement en France via l'Italie (Lampedusa) ; il est blessé par des tirs de policiers municipaux, puis incarcéré. Dans son portable ont été retrouvées des photos d'Abdullakh Anzorov, l'assassin de Samuel Paty, et du président Emmanuel Macron devant le cercueil de l'enseignant, publiées le 22 octobre dans un magazine du groupe État islamique avec un appel « à tuer les mécréants français ». Fin octobre 2021, l'enquête est toujours en cours, dans l'attente de l'expertise psychiatrique du terroriste.

1er novembre 1954 : Toussaint rouge en Algérie (alors trois départements français), 9 morts dont Georges-Samuel Azoulay, 28 ans, Laurent François, 22 ans, l'instituteur limousin Guy Monnerot, 23 ans, et une blessée, Jeanine Monnerot, épouse de Guy Monnerot, institutrice. Voir ma note Albert Camus sur le terrorisme FLN.

" La déclaration d’indépendance du 1er novembre 1954 a pour but un État souverain, mais « dans le cadre des principes islamiques ». On se jure fidélité sur le Coran. " (Causeur).

2 novembre 2011 : les locaux de Charlie Hebdo (alors situés au 62, boulevard Davout, Paris XXe) sont la cible d'un incendie criminel provoqué par un cocktail Molotov. Le site du journal est piraté, la page d'accueil étant remplacée par une photo de La Mecque et des versets du Coran ; le lendemain, cette attaque (mais pas l'incendie) est revendiquée par des hackers turcs prétendant lutter contre « les publications qui attaquent nos croyances et nos valeurs morales et qui proposent des contenus pornographiques et satanistes ». Ce 2 novembre est l'anniversaire de l'assassinat en 2004 à Amsterdam de Theo van Gogh par un islamiste marocain.

8 novembre 2021 : Lakhdar B., un Algérien de 37 ans, attaque au couteau un policier devant le commissariat de Cannes (Alpes-Maritimes). L’assaillant, blessé par des tirs de riposte, a indiqué avoir agi « au nom du Prophète ».

11 novembre 2001 : trois journalistes, dont les Français Pierre Billaud (RTL) et Johanne Sutton (RFI) sont tués par les talibans dans le nord-est de l'Afghanistan.

13 novembre 2015 (1) : explosions à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), 1 mort et 1 blessé grave.

13 novembre 2015 (2) : tirs contre les terrasses des cafés Le Carillon et Le Petit Cambodge, Paris Xe, 13 morts et 10 blessés. Les attaquants des tirs 1 à 4 sont Abdelhamid Abaaoud (Marocain naturalisé belge), Brahim Abdeslam (Marocain naturalisé) et Chakib Akrouh (Marocain naturalisé belge).

13 novembre 2015 (3) : tirs contre la terrasse de la brasserie La Bonne Bière, Paris XIe ; 5 morts et 8 blessés graves.

13 novembre 2015 (4) : tirs contre le restaurant La Belle Équipe, Paris XIe, 21 morts et 14 blessés graves.

13 novembre 2015 (5) : explosion dans le café-brasserie Comptoir Voltaire, Paris XIe ; 2 blessés graves et une dizaine de blessés légers ; le porteur de la charge explosive, Brahim Abdeslam (Marocain naturalisé), décède dans l'explosion.

13 novembre 2015 (6) : tirs dans la salle de spectacle Le Bataclan, Paris XIe, 90 morts et plus de 350 blessés. Les assaillants sont : Foued Mohamed-Aggad, (Algéro-marocain naturalisé, 23 ans, Ismaël Omar Mostefaï (Algéro-portugais naturalisé), 29 ans, et Samy Amimour (Algérien naturalisé), 28 ans.

L'Algéro-marocain naturalisé Salah Abdeslam, qui avait joué un rôle dans la préparation et la conduite de ces attentats, est jugé à Paris à partir du 8 septembre 2021 avec une vingtaine de co-inculpés. La Cour d'assises spéciale a rejeté le jeudi 16 décembre 2021 la demande de remise en liberté du belgo-marocain Farid Kharkhach, l'un des accusés. Le 29 juin 2022, Salah Abdeslam est condamné à une peine de réclusion criminelle incompressible, Mohamed Abrini est condamné à la perpétuité avec 22 ans de période de sûreté et Osama Krayem condamné à 30 ans de réclusion criminelle avec une période sûreté de 20 ans (condamnations définitives).
Salah Abdeslam ayant été transféré en Belgique le temps d'un procès, un référé d'un juge belge suspend début octobre 2023 son retour en France, ce qui indigne les associations de victimes.

2 décembre 1978 : bombe dans le rayon bricolage au sous-sol du BHV Rivoli, une employée tuée et 7 blessés. Dans le même magasin, une charge explosive avait été trouvée au rayon jouets le 26 juin précédent et une autre sera découverte le 12 décembre 1978.

2 décembre 2023 : Un touriste allemand tué et deux personnes blessées à Paris XVe, dans une attaque au couteau au cri d’«Allah Akbar» par un Iranien naturalisé de 27 ans, Imam Rajabpour-Miyandoab, fiché pour radicalisation islamiste (FSPRT). Les faits se sont déroulés quai de Grenelle, le parquet national antiterroriste est saisi. 

3 décembre 1996 : à Paris (VIe-XIVe arrondissements), une attaque à la bombonne de gaz remplie de poudre noire, de soufre et de clous fait 4 morts, dont Hélène Viel, une Québécoise, et un Marocain de 25 ans, et 91 blessés à la gare de Port-Royal du RER B. L’attentat n’a pas été revendiqué et ses auteurs restent non identifiés. Le plan Vigipirate est réactivé après cet attentat.

5 décembre 2018 : un professeur d'anglais de 66 ans, John Dowling, est mortellement poignardé à la Défense (Hauts-de-Seine) Son agresseur, un ancien élève pakistanais de 37 ans, déclaré pénalement irresponsable en mai 2021..., L'individu en voulait à son ancien professeur d'anglais de nationalité irlandaise car ce dernier aurait fait un dessin « insultant pour le Prophète » en cours en 2016. « Rien ne permet d'accréditer » sa version car « personne ne se souvient d'un tel incident », selon la magistrate à l'époque : « Nous n'avons pas d'élément de radicalisation mais plutôt le sentiment d'avoir affaire à quelqu'un qui est très religieux, très pieux, très pratiquant », déclarait la procureure en décembre 2018. Le meurtrier ne parle que l'ourdou et l'anglais et était en situation irrégulière sur le sol français, son visa étudiant ayant expiré en septembre 2017.

7 décembre 1985 : à Paris IXe, explosions au sous-sol des Galeries Lafayette et au rez-de-chaussée du grand magasin Printemps Haussmann,  43 blessés. L’enquête montre la culpabilité du groupe Abou Nidal (Hezbollah).

11 décembre 2018 : marché de Noël de Strasbourg (Bas-Rhin), 5 morts et une dizaine de blessés ; l'assassin, Chérif Chekatt, d'origine algérienne, est abattu deux jours plus tard par les forces de l'ordre. Cinq personnes sont toujours mises en examen dans ce dossier, soupçonnées d'être liées à la fourniture d'armes en possession du tueur. Une de ces personnes, un ami et ancien codétenu de l'assaillant, est poursuivie pour « complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et se trouve toujours en détention provisoire (AFP, 12 novembre 2022). L'attentat est revendiqué par l'État islamique auquel Chekatt avait fait allégeance dans une vidéo.

20 décembre 2014 : commissariat de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), trois policiers blessés dont deux gravement. L'agresseur, Bertrand Nzohabonayo, un Burundais âgé de 20 ans connu des services de police pour des actes de délinquance classiques, a été abattu.

22 décembre 2021 : Marseille IXe (Bouches-du-Rhône) : Asma B., 34 ans, connue des services de polices, voilée, a crié « Allah akbar » à plusieurs reprises lors de son interpellation, tenant un Coran à la main. La trentenaire avait tenté de percuter des automobilistes. Elle a été hospitalisée en psychiatrie dans la foulée. 

24-26 décembre 1994 : prise d'otages du vol Air France reliant Alger à Paris par quatre membres du Groupe islamique armé (GIA). À Alger, trois passagers ont été tués par les terroristes dont le Français Yannick Beugnet). À Marseille, neuf membres du GIGN ont été blessés, dont un très grièvement, le sous-officier Thierry Prungnaud, Les terroristes ont été tués.





lundi 19 octobre 2020

VIOLENCE, FEU ET ANATHÈMES DANS LE CORAN



Et : 


Caricature danoise N° 7 (sur 12)


Consulat américain à Benghazi, 12 septembre 2012

« Nous avons préparé pour les coupables un feu dont les flammes les envelopperont. S’ils crient au secours, nous les secourrons avec une eau comme du bronze en fusion pour leur brûler la face. »
Sourate XVIII (la caverne), verset 29. [On pourrait appeler cela le verset du 11/9]

Karl Marx (1818-1883), New-York Herald Tribune, 15 avril 1854 :
"Declaration of War. – On the History of the Eastern Question, London, Tuesday, March 28, 1854" :
« Le Coran et la législation musulmane qui en résulte réduisent la géographie et l’ethnographie des différents peuples à la simple et pratique distinction de deux nations et de deux territoires ; ceux des Fidèles et des Infidèles. L’Infidèle est "harby", c’est-à-dire ennemi. L’islam proscrit la nation des Infidèles, établissant un état d’hostilité permanente entre le musulman et l’incroyant. Dans ce sens, les navires pirates des États Berbères furent la flotte sainte de l'Islam. Comment, donc, l'existence de chrétiens sujets de la Porte [l'empire turc] peut-elle être conciliée avec le Coran ? »

* * * * *

A / Traductions de Malek Chebel, Jean Grosjean, Denise Masson, Édouard Montet, Albert Félix Ignace et Biberstein Kasimirski.
B / Au nom d’Allâh le Miséricordieux plein de miséricorde.

Voir aussi Extraits du Coran sur le site de l’Union des Athées.

* * * * *

A / Traductions de Malek Chebel, Jean Grosjean, Denise Masson, Édouard Montet et Albert Félix Ignace de Biberstein Kasimirski.

N.B. Ces références sont faites d’après :

1 : l’édition en collection Points Sagesses, au Seuil, en 1998 (réimpression de juin 2001) ; traduction de Jean Grosjean pour les Éditions Philippe Lebaud, 1979. Réédité en 2004.

2 : l’édition en collection PBP, chez Payot, en 2001 ; traduction d’Édouard Montet en 1958.

3 : l’édition en collection Folio classique chez Gallimard, en 2001 : traduction de Denise Masson en 1967.

4 : l'édition Fayard, en 2009 : traduction de Malek Chebel en 2009.

5 : L'édition Seuil en 2010 :  traduction d'Albert Félix Ignace de Biberstein Kasimirski (première publication en 1840).

J'entends dire trop souvent que le Coran serait systématiquement mal traduit en français, voire intraduisible. Cet argument est difficilement recevable car il relève de l'immense mauvaise foi des croyants musulmans, comme si leur culture était supérieure à la culture occidentale, et leur langue ineffable !! ... J'ai pris grand soin de consulter plusieurs traductions, et j'ai signalé les variantes quand elles étaient significatives.

Au demeurant, j'aimerais bien que l'on me propose, le cas échéant, de meilleures traductions pour les passages concernés, si elles sont contestées.


B / Au nom d’Allâh le Miséricordieux plein de miséricorde.
(répété au début de chacune des 114 sourates)

« Cette combustion (ou le feu) d’hommes et de pierres prête pour les incroyants (ou les incrédules, les infidèles). »
Sourate II (la vache, ou la génisse, Médine), verset 22 ou 24 (suivant les éditions).

« Les incrédules, qui traiteront nos signes de mensonge, seront les hôtes (ou les compagnons) du Feu (de l'Enfer). »
II, 37 ou 39.

« Allâh maudisse les incroyants. »
II, 83 ou 89.

« Aux incroyants la honte du tourment (ou un supplice ignominieux). »
II, 84 ou 90.

« Aux incroyants l’affreux tourment (un châtiment douloureux). »
II, 98 ou 104.

« Je précipiterai l’incrédule dans le châtiment du feu . Quelle affreuse fin (pour lui) ! »
II, 120 ou 126.

« Ne dites pas que ceux qui sont tués sur le sentier d’Allâh sont morts. Non. Ils vivent et vous ne vous en doutez pas. »
II, 149 ou 154.

« Ceux qui troquent le chemin et le pardon contre l’erreur et le tourment, comment vont-ils endurer le feu ? »
II, 170 ou 175.

« Allâh n’aime pas l’incroyant (ou le pécheur incroyant) et le pécheur impie. »
II, 276 ou 277.


« Les incroyants, je les tourmenterai terriblement (ou je le punirai d’un châtiment cruel) en cette vie et dans l’autre et ils seront sans recours (sans défenseurs). »
III (la famille d’Amram, Médine), 49 ou 56.

« Quiconque cherche une autre religion que l’Islam ne sera pas accepté, et dans la vie dernière il sera parmi les perdants. »
III, 79 ou 85.

« Qu’Allâh éprouve ceux qui croient et détruise (ou fasse disparaître) les incroyants. »
III, 135 ou 141.

« Nous valoriseront ceux qui croient et jetterons l’effroi dans le cœur des incroyants. »
III, 144 ou 151.

« Ceux qui ont été tués sur le sentier d’Allâh, ne les crois pas morts. Ils vivent près de leur Seigneur, ils ne manquent de rien (ils seront gratifiés). »
III, 163 ou 169.

« Les incroyants vont et viennent dans le pays, mais ne t’y  trompe pas, piètre est leur joie, et leur refuge sera la géhenne (ou leur demeure sera l’Enfer). »
III, 196 ou 196-197.


« Nous tenons prête pour les incroyants la honte du tourment (ou une peine ignominieuse). »
IV (les femmes, La Mecque), 37 ou 41.

« Ceux qui ne croient pas à nos versets (ou à nos signes), nous les pousseront au feu. Chaque fois que leur peau sera brûlée (bien cuite), nous leur donnerons une autre peau pour qu’ils goûtent le tourment (de façon à leur faire sentir le dur châtiment). »
IV, 56 ou 59.

« Ceux qui troquent cette vie contre l’autre, qu’ils combattent au sentier d’Allâh. Et ceux qui combattent au sentier d’Allâh, s’ils sont tués ou s’ils sont vainqueurs, nous leur donnerons un salaire sans borne (une récompense immense). »
IV, 74 ou 76.

« Ne prenez pas d’amis (ou de patrons) chez eux [les hypocrites] avant qu’ils émigrent dans le sentier d’Allâh. S’ils tournent le dos, saisissez-les, tuez-les où que vous les trouviez. Ne prenez parmi eux ni protecteur ni aide. »
IV, 89 ou 91.

« S’ils ne se tiennent pas à l’écart, s’ils ne se rendent pas à vous et ne déposent pas les armes, saisissez-les, tuez-les où que vous les trouviez. Nous vous donnons tout pouvoir sur eux. »
IV, 91 ou 93.

« Un croyant ne doit pas tuer un croyant, sauf par erreur (méprise). »
IV, 92 ou 94.

« Allâh tient prêt pour les incroyants la honte du tourment (ou un supplice ignominieux). »
IV, 102 ou 103.

« Nous tenons prête pour les incroyants la honte du tourment (ou un supplice ignominieux). »
IV, 150 ou 151.


« Les incroyants qui nient nos versets (ont traité nos signes de mensonges) seront les hôtes de la fournaise (ou les compagnons de l’Enfer). »
V (la table servie, Médine), 10 ou 13.

« Les incroyants qui nient nos signes (ont traité nos signes de mensonges) seront les hôtes de la fournaise (ou les compagnons de l’Enfer). »
V, 86 ou 88.


« Oui, les incroyants (les infidèles) auront le tourment (le châtiment) du feu. »
VIII (le butin), 14.

« Vous ne les avez (aurez) pas tués, c’est Allâh qui les a tués. Quand tu lançais, ce n'est pas toi qui le lançais, c'était Dieu, pour éprouve le fidèles par une belle épreuve. »
VIII, 17.

« Les pires bêtes (la pire engeance), aux yeux d’Allâh, sont les incroyants qui s’entêtent à ne pas croire. »
VIII, 55.


 Vous n'échapperez pas à Allah, car Allah humilie les incroyants. »
IX (la repentance), 2.


« Annonce aux incroyants l’affreux tourment. Les incroyants avec qui vous avez fait un pacte et qui ne vous ont pas fait tort et n’ont aidé personne contre vous, eh bien respectez ce pacte jusqu’à son terme car Allâh aime les fidèles. Une fois passés les mois sacrés, tuez les incroyants où que vous les trouviez. Prenez-les, assiégez les, dressez leur des embuscades. S’ils se repentent, font la prière, acquittent l’aumône, laissez-leur le champ libre, car Allâh pardonne, il a pitié. »
IX, 3-5.

« Combattez-les (massacrez-les), Allah les torture (punira) par vos mains et leur fera honte (les couvrira d’ignominie). »
IX, 14

« Croyants, quand on vous dit : au combat dans le sentier d’Allâh ! pourquoi rester cloués au sol ? Aimez-vous mieux cette vie que l’autre ? »
IX, 38.

« Celui qui s'oppose à Allah et à Son prophète recevra en rétribution le feu de la géhenne. »
IX, 63


« Allâh a promis aux hypocrites, hommes et femmes, et aux incroyants (infidèles) le feu de la géhenne. »
IX, 68.

« L’affreux tourment frappera ces incroyants. »
IX, 90.

« Allâh achète aux croyants leur âme et leurs biens pour qu’ils aient le jardin. Ils combattent dans le sentier d’Allâh. Ils tuent ou sont tués. »
IX, 111.

« Croyants, combattez les incroyants qui sont dans vos parages et qu’ils vous trouvent durs. »
IX, 123.

« Pour les incrédules, boisson brûlante (ou le breuvage de l’eau bouillante) et châtiment douloureux, parce qu’ils n’ont pas cru. »
X (Jonas), 4.

« Ceux qui ne croient pas aux versets d’Allâh, il ne les guide pas, ils auront l’affreux tourment (un châtiment douloureux). »
XVI (les abeilles), 104.

« Nous avons préparé pour les coupables un feu dont les flammes les envelopperont. S’ils crient au secours, nous les secourrons avec une eau comme du bronze en fusion (du métal fondu) pour leur brûler la face. »
XVIII (la caverne), 29. [On pourrait appeler cela le verset du 11/9]

« Les incroyants arguent de l’erreur pour rejeter la vérité. Ils se moquent de nos signes et de nos avertissements. »
XVIII, 56.

« Nous avons préparé la géhenne comme lieu commun à tous les infidèles. »
XVIII, 102.

« Ah ! si les incroyants connaissaient le moment où ils ne pourront soustraire au feu leur face ni leur dos, car ils seront sans recours. »
XXI (les prophètes), 39.

« On taillera des vêtements de feu pour les incroyants, on leur versera de l’huile bouillante sur la tête. »
XXII (le pèlerinage), 19.

« Ceux qui s’efforcent d’abolir nos signes (ou nos versets) : voilà ceux qui seront les hôtes de la fournaise. »
XXII, 50 ou 51.

« Les croyants continueront d’en douter jusqu’à la venue de l’heure soudaine, quand leur viendra le tourment d’un jour dévastateur (le jour de l'extermination les atteindra). »
XXII, 55.

« Ils nient l’heure, mais nous avons préparé un brasier pour ceux qui nient l’heure. Quand le brasier les apercevra, ils l’entendront mugir et siffler. »
XXV (le critère), 11-12. On pourrait dire : verset du 11/9.

« N’écoute pas les incroyants, combats-les rudement avec ce Coran. »
XXV, 52.

« Le jardin sera rapproché des fidèles et la fournaise se montrera aux égarés. »
XXVI (les poètes), 90-91.

« Les incroyants qui nient nos signes et la rencontre de l’autre vie seront dans le tourment. »
XXX (les Romains), 16.

« Allâh maudit les incroyants, il leur a préparé un brasier. »
XXXIII (les ligues), 64.

« L’incroyance des incroyants ne fait qu’accroître l’horreur qu’Allâh avait d’eux. »
XXXV (le créateur), 39.

« Malheur aux incroyants, à cause du feu. »
XXXVIII (çâd), 27

« Ils auront un nuage de feu sur eux et sous eux. »
XXXIX (les groupes), 16.

« Les incroyants auront le grand tourment. »
XLII (la délibération), 26.

« Les incroyants profitent, ils mangent comme des bestiaux, mais ils auront le feu pour logis. »
XLVII (Mahomet), 12.

« Nous avons préparé un brasier pour les incroyants. »
XLVIII (la victoire), 13.

« On vous lancera du feu et du bronze en fusion et vous serez sans recours. »
LV (le Miséricordieux), 35. On pourrait dire : verset du 11/9.

« Ceux qui ont nié nos versets seront les hôtes de la fournaise. »
LVII (le fer), 19.

« Aux incroyants l’affreux tourment. »
LVIII (la plaidoirie), 4.

« Les incroyants qui ont nié nos versets seront pour toujours les hôtes du feu. Mauvais avenir. »
LXIV (la duperie réciproque), 10.

« Noé dit : Seigneur, ne laisse pas d’incroyants circuler sur Terre, car si tu les laisses, ils égareront tes esclaves et n’engendreront que des pervers sans foi. »
LXXI (Noé), 26-27.

« Pour les incroyants, nous avons préparé chaînes, carcans et brasier. »
LXXVI (l’homme), 4.

« Les incroyants, qu’ils aient le livre ou qu’ils ajoutent des dieux, iront dans le feu de la géhenne et y seront pour toujours. Ce sont les pires des humains. »
XCVIII (la preuve), 6.

« Dis : vous les incroyants, je n’adore pas ce que vous adorez et vous n’adorez pas ce que j’adore. Non, je n’adore pas ce que vous adorez et vous n’adorez pas ce que j’adore. A vous votre religion, à moi la mienne. »
CIX (les incroyants), 1-6.


N.B. Ces références sont faites d’après :

1 : l’édition en collection Points Sagesses, au Seuil, en 1998 (réimpression de juin 2001) ; traduction de Jean Grosjean pour les Éditions Philippe Lebaud, 1979. Réédité en 2004.
2 : l’édition en collection PBP, chez Payot, en 2001 ; traduction d’Édouard Montet en 1958.
3 : l’édition en collection Folio classique chez Gallimard, en 2001 : traduction de Denise Masson en 1967.
4 : l'édition Fayard, en 2009 : traduction de Malek Chebel en 2009.
5 : L'édition Seuil en 2010 :  traduction d'Albert Félix Ignace de Biberstein Kasimirski (première publication en 1840).




mercredi 12 octobre 2016

ALBERT CAMUS AUX ÉTUDIANTS SUÉDOIS (1957) suivi de LES MOYENS JUSTIFIENT LA FIN



À l'ambassade de France
" Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Héritière d'une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd'hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, où l'intelligence s'est abaissée jusqu'à se faire la servante de la haine et de l'oppression, cette génération a dû, en elle-même et autour d'elle, restaurer à partir de ses seules négations un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir. " Discours de Stockholm, 10 décembre 1957.

A / Albert Camus à Stockholm devant des étudiants suédois
B /  Lettre d'Albert Camus au directeur du "Monde", Paris, le 17 décembre 1957
C / LES MOYENS JUSTIFIENT LA FIN


A / Albert Camus à Uppsala devant des étudiants suédois (14 décembre 1957) :


   "Après avoir évoqué l’objection de conscience et le problème hongrois, de lui-même Camus lança l’invite non déguisée : « Je n’ai pas encore donné mon opinion sur l’Algérie, mais je le ferai si vous me le demandez. » Camus affirma la « totale et consolante liberté de la presse métropolitaine. Il n’y a pas de pression gouvernementale en France, mais des groupes d’influence, des conformistes de droite et de gauche. Croyez-moi, c’est ma conviction la plus sincère, aucun gouvernement au monde ayant à traiter le problème algérien ne le ferait avec des fautes aussi relativement minimes que celles du gouvernement français. »

   Un représentant du FLN à Stockholm demanda alors à Camus pourquoi il intervenait si volontiers en faveur des Européens de l’Est mais ne signait jamais de pétition en faveur des Algériens. À partir de ce moment le dialogue devint confus et dégénéra en un monologue fanatique du représentant du FLN, qui lança slogans et accusations, empêcha l’écrivain de prendre la parole, et l’insulta grossièrement. [...] Camus parvint enfin, non sans peine, à se faire entendre.
« Je n’ai jamais parlé à un Arabe ou à l’un de vos militants [du FLN] comme vous venez de me parler publiquement ... Vous êtes pour la démocratie en Algérie, soyez donc démocrates tout de suite et laissez-moi parler ... Laissez-moi finir mes phrases, car souvent les phrases ne prennent tout leur sens qu’avec leur fin. »
   Après avoir rappelé qu’il a été le seul journaliste français obligé de quitter l’Algérie pour avoir défendu la population musulmane, le lauréat Nobel ajouta :

« Je me suis tu depuis un an et huit mois, ce qui ne signifie pas que j’ai cessé d’agir. J’ai été et suis toujours partisan d’une Algérie juste, où les deux populations doivent vivre en paix et dans l’égalité. J’ai dit et répété qu’il fallait faire justice au peuple algérien et lui accorder un régime pleinement démocratique, jusqu’à ce que la haine de part et d’autre soit devenue telle qu’il n’appartenait plus à un intellectuel d’intervenir, ses déclarations risquant d’aggraver la terreur. Il m’a semblé que mieux vaut attendre jusqu’au moment propice d’unir au lieu de diviser. Je puis vous assurer cependant que vous avez des camarades en vie aujourd’hui grâce à des actions que vous ne connaissez pas. C’est avec une certaine répugnance que je donne ainsi mes raisons en public. J’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément, dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère (1) ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. » Cette déclaration fut ponctuée d’ovations.
1. La mère d'Albert Camus était veuve d'un ouvrier agricole ; elle travaillait comme femme de ménage.

Propos recueillis par Dominique Birmann, Le Monde, 14 décembre 1957 [À l’occasion de la remise à Albert Camus de son Prix Nobel de littérature].


B /  Lettre d'Albert Camus au directeur du "Monde",
Paris, le 17 décembre 1957 :

" Monsieur le directeur,

À mon retour de Suède, je trouve dans "Le Monde" les articles de votre correspondant de Stockholm. Les déclarations qui m'y sont prêtées sont parfaitement exactes sauf une, que je voudrais vous demander la permission de préciser.

Je n'ai pas dit que nos gouvernements n'avaient commis que des fautes mineures dans leur manière de traiter le problème algérien. A la vérité, je pense le contraire. Mais à des questions mettant en cause la liberté d'expression des écrivains français, j'ai dit qu'elle était totale. A une autre question mettant en cause la liberté de notre presse, j'ai dit que les restrictions qui avaient pu être apportées à cette liberté par des gouvernements empêtrés dans la tragédie algérienne, avaient été jusqu'ici relativement mineures, ce qui ne signifie pas que j'approuve ces restrictions, même partielles. J'ai toujours regretté à ce sujet qu'il n'existe pas un ordre des journalistes qui veillerait à défendre la liberté de la presse contre l'État et à faire respecter, à l'intérieur de la profession, les devoirs que cette liberté comporte nécessairement.

Je voudrais encore ajouter à propos du jeune Algérien qui m'a interpellé, que je me sens plus près de lui que de beaucoup de Français qui parlent de l'Algérie sans la connaître. Lui savait ce dont il parlait et son visage n'était pas celui de la haine mais du désespoir et du malheur. Je partage ce malheur, son visage est celui de mon pays. C'est pourquoi j'ai voulu donner publiquement à ce jeune Algérien, et à lui seul, les explications personnelles que j'avais tues jusque-là et que votre correspondant a fidèlement reproduites d'autre part."

Albert Camus

Note en page 1406 du volume IV de la collection Bibliothèque de la Pléiade : cette lettre fut publiée le 19 décembre dans le quotidien.


Philippe Lançon, Libération, 2/1/2010 : Ce dégoût de la violence crée un malentendu peu après le prix Nobel. Lors d’une rencontre avec des étudiants suédois, un étudiant arabe lui reproche, à lui le natif d’Algérie, son silence sur ce qui s’y déroule. Camus, en vérité, s’est beaucoup exprimé. Opposé à l’indépendance, il souhaite une cohabitation équitable des deux populations. Il ne s’est tu que lorsque sa parole lui a semblé vaine et l’impasse politique de plus en plus claire. Par ailleurs, il déteste les pratiques du FLN et flaire sans doute, lui l’anarchiste civilisé, le sinistre appareil d’État qu’il deviendra. A l’étudiant, il répond : « En ce moment, on lance des bombes dans les tramways d’Alger. Ma mère peut se trouver dans un de ces tramways. Si c’est cela la justice, je préfère ma mère. » Dans le compte rendu du Monde, cette phrase devient : «Je crois à la Justice, mais je défendrai ma mère avant la Justice.» Puis la rumeur en fait ce qu’on n’a plus jamais cessé d’entendre : « Entre la justice et ma mère, je choisis ma mère. » Belle histoire de téléphone arabe à propos d’une phrase jamais dite, et dont la signification est tout autre : Camus n’opposait pas la justice à sa terre natale, mais dénonçait, en situation, le terrorisme."

   Cette précieuse lettre du 17 décembre 1957, relativement à la fameuse phrase sur la mère et la justice, confirme la version du quotidien Le Monde et dément celle de Philippe Lançon. Pierre Assouline expliqua parfaitement, dans son blog "La République des Livres" (lemonde.fr, 12 janvier 2010) comment Lançon avait pris un commentaire pour la version originale.

Albert Camus concluait :
" Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément, dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice ".

D’après Dominique Birmann, correspondant du Monde en Suède et seul journaliste présent dans la salle, des applaudissements nourris saluèrent la fin de la réponse de Camus. Son compte-rendu (en date du 14 décembre 1957) est repris par la presse internationale. Une phrase surtout : la dernière [citée ci-dessus].

Le journaliste devra même produire la bande de son enregistrement pour attester qu’elle a bien été prononcée.

Le traducteur de Camus, l’excellent Carl-Gustav Bjürström, qui était à ses côtés, en a rapporté l’atmosphère à Olivier Todd quand celui-ci préparait sa biographie de Camus (Paris : Gallimard, 1996). Il lui a précisé :
" Par la forme et par le fond, il a voulu dire : si c’est là ce que vous entendez par la justice, si c’est là votre justice, alors que ma mère peut se trouver dans un tramway d’Alger où on jette des bombes, alors je préfère ma mère à cette justice terroriste ".



L'auteur de L'Étranger, de L'Homme révolté et de La Peste.


 C / LES MOYENS JUSTIFIENT LA FIN

   L’obscurantisme ou « ignorantisme militant » décrit par Jean-Claude Milner, « mépris des savoirs que l’on ne maîtrise pas au nom de sa propre absence de savoir» (Jean-Claude Milner, De l’École, Paris : Le Seuil, 1984), , voudrait imposer la prévalence de l’utilité immédiate et de l’action/agitation sur la pensée.

   La sinistre maxime, d’abord jésuite (*), puis totalitaire, « la fin justifiera les moyens », porte ouverte à tous les fanatismes, s’oppose au seul principe moral qui pourrait valoir en politique, « les moyens justifient la fin » et cautionne un débat public informe (et en particulier les débats des cafés-philo) par l’argument anti-intellectualiste d’une urgence de l’action politique contre « l’injustice sociale ».
*. En fait, on peut remonter à l'Antiquité : Ovide : " Exitus acta probat," (L'issue justifie l’action), Héroïdes, II, 85.
François Arago, Biographie de Condorcet.

   On pouvait lire dans Glaive Rouge, organe de la Tchéka de Kiev : « Tout nous est permis car nous sommes les premiers du monde à brandir le glaive non pour asservir et réprimer, mais au nom de la liberté générale et de l’affranchissement de l’esclavage. » Voir aussi Léon Trotski, Leur Morale et la nôtre, Paris :  Pauvert, 1966 [Le Sagittaire, 1939] : « Qui veut la fin [la victoire sur Franco en Espagne] doit vouloir aussi les moyens [la guerre civile] avec son cortège d’horreurs et de crimes. »
   Déjà les Jésuites, selon Blaise Pascal : « Quand nous ne pouvons pas empêcher l'action, nous purifions au moins l'intention; et ainsi nous corrigeons le vice du moyen par la pureté de la fin. » (Les Provinciales, septième lettre, 1656, dont s'inspirera Molière dans Tartuffe, acte IV, scène 5). À contre courant, « L’horrible principe de : La fin justifie les moyens. » notait Alfred de Vigny dans son trop méconnu Journal d’un poète (janvier 1841).

Arago, Biographie de Condorcet.
   Ce que j’appelle ici « principe moral » fut ainsi formulé en 1963 par l'apôtre de la non-violence Martin Luther King (1929-1968) : « Les moyens que nous utilisons doivent être aussi purs que les buts que nous voulons atteindre. [" I have consistently preached that nonviolence demands that the means we use must be as pure as the ends we seek. I have tried to make clear that it is wrong to use immoral means to attain moral ends. (1)" (lettre du 16 avril 1963)] » Martin Luther King, Révolution non-violente/Why we can’t wait, 1963, chapitre V. D’où la condamnation évidente du terrorisme.
1. Luther-King ajoutait : « But now I must affirm that it is just as wrong, or perhaps even more so, to use moral means to preserve immoral ends. Perhaps Mr. Connor and his policemen have been rather nonviolent in public, as was Chief Pritchett in Albany, Georgia, but they have used the moral means of nonviolence to maintain the immoral end of racial injustice. As T. S. Eliot has said : " The last temptation is the greatest treason : To do the right deed for the wrong reason. " [Murder in the Cathedral] »