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lundi 6 mars 2023

L'AMOUR GREC CHEZ LES HISTORIENS ANCIENS, plus un ASTROLOGUE


TABLE DES AUTEURS ANCIENS


Les historiens et astrologue : Hérodote, Diodore de Sicile, Salluste, Strabon, Tite-Live, Valère Maxime, Tacite, Suétone, Quinte-Curce, Ptolémée, Élien, Ammien Marcellin, Histoire Auguste, Spartianus, Raoul Glaber, Ordéric Vital, 


HÉRODOTE (vers -484/vers -425)





Histoires [ou Enquête], Collection Des Universités de France (Budé), Loeb Classical Library, Oxford Classical Texts, Folio classique (Gallimard):
I, Clio, 8 : Gygès favori de Candaule [interprétation homosexuelle douteuse] ; 105 : maladie féminisante chez les Scythes, soigner les androgynes [énarées] ; 135 : les Perses suivent les modes étrangères ; ils sont envieux des plaisirs dont ils entendent parler ; ils ont appris des Grecs à aimer les garçons [cité par Athénée].
IV, 67 : don divinatoire des androgynes chez les Scythes.


DIODORE DE SICILE (vers -90/vers -20), historien grec,
Bibliothèque historique, Bibliotheca Teubneriana, Collection Budé, Loeb Classical Library :
V, 32, 7 : passion extraordinaire des Celtes pour le commerce des mâles, bien que leurs femmes soient agréables ; ils s'agitent avec un garçon de chaque côté ; ils considèrent déshonorant de refuser une approche [cf Athénée ; évoqué par La Mothe Le Vayer] ; VIII, 18 ; XIV, 37, 5 : Archelaüs [roi de Macédoine] aimait Cratéros qui le tua par accident ; XVI, 93 : le garde du corps macédonien Pausanias était aimé par le roi ; il poussa un autre nommé Pausanias à la mort ; Attalus le fit boire ; ivre, il abandonna son beau corps aux serviteurs [cité par Justin].


SALLUSTE (-86/-34), homme politique et historien romain,




Conjuration de Catilina, Bibliotheca Teubneriana, CUF (Budé), Loeb Classical Library :

II, 8 : les voluptés du corps sont contre nature.
XIII, 3 : le goût des coupables amours s'était répandu ; mecs [viri] passifs comme les femmes ;
XIV : impudiques groupés autour de Catilina ; quelques uns ont soupçonné les jeunes qui fréquentaient la maison de Catilina d'avoir fait bon marché de leur pudeur ; mais ce bruit se fondait moins sur des preuves réelles que sur les conjectures qu'on tirait de tout le reste ;
LI, 9 : César : des vierges et des garçons étaient violés [cité par C. A. Williams].


STRABON (vers -60/vers -23), historien et géographe grec,
Géographie, BT, CUF, LCL ; Perseus (Teubner) :
IV, iv, 6 : amour des jeunes gens chez les Celtes [cité par La Mothe Le Vayer] auquel ils n'attachent aucune honte ; [ὅτι πάντες Κελτοὶ ἡδόνικοί τέ εἰσι καὶ οὐ νομίζεται παρ᾽ αὐτοῖς αἰσχρὸν τὸ τῆς ἀκμῆς ἀφειδεῖν τοὺς νέους.]
X, iv, 12 : Éphore [-IVe siècle] : épreuve imposée par Leucocoumas à son éraste ;
X, iv, 21 : toujours selon Éphore : coutume touchant les amours [érotas] ; pas de persuasion mais rapt du garçon [pais] chez les anciens Crétois [cité par Lafitau et par Van Limbourg Brouwen] ; vêtement particulier de l'éromène, ou glorieux [κλεινός; amant appelé philetor [amoureux cité par J. Potter] [τὸν μὲν γὰρ ἐρώμενον καλοῦσι κλεινὸν τὸν δ᾽ ἐραστὴν φιλήτορα.] ;
XIV, i, 41 : Cléomaque amoureux d'un certain cinède ; il imita le style et les manières en vogue chez les cinèdes ; Sotade fut le premier cinédologue [cité par Van Limbourg Brouwer].


TITE-LIVE (vers -60/vers 10), historien latin,
Histoire de Rome, Bibliotheca Teubneriana, CUF (incomplet), Loeb Classical Library ; Gallimard, collection « Bibliothèque de la Pléiade » (extraits) :

VIII, xxviii : le jeune et beau débiteur C. Publilius tourmenté par son créancier L. Papirius qui tente de le séduire, puis le menace ; indignation du peuple et réunion du Sénat [cité par LeBrun de La Rochette] ;
XXXIII, xxviii : mecs ramollis [mollibus] présents dans un banquet ;

XXXIX, xii-xiii : découvertes des sociétés secrètes bacchanaliennes [en -186] ; il s'agissait à l'origine d'un rituel pour les seules femmes ; puis en commun, la nuit, il y eut plus de stupre entre mecs qu'entre femmes [cité par William Poole] ; si certains ne voulaient pas être patients, on les immolaient comme victimes ; ne rien tenir pour criminel [nefas] était pour eux le summum de la religion ; ceux qui n'ont pas voulu subir le stupre ont été brûlés vifs ; dans les deux dernières années, on cherchaient des jeunes de moins de vingt ans pour être patients du stupre ; xlii : sur le consul Lucius Quinctius Flamininius ; Caton lui reprochait ses relations avec le carthaginois Philippe ; ce garçon vendit ses faveurs au consul.


VALÈRE MAXIME (Ier siècle), mémorialiste latin,

Faits et paroles mémorables, BT et traduction française Garnier 1935 :
VI, 1, 1 : Lucrèce [qui se suicida après avoir été violée par un des fils du roi Tarquin, en -509] avait un esprit viril dans un corps de femme [cf Ulrichs, Inclusa] ; 5 ; 6 : corps prostitué à un maître dans l'enfance [pueritia] ; 7 : le tribun C. Scantinius Capitolinus condamné pour avoir sollicité au stupre le fils de l' édile Claudius Marcellus [vers -225 ; cf Plutarque, Marcellus ; cité par P. Guénois] ; 9 : le Sénat a voulu protéger la pudicité des Romains quel que soit leur statut social [cf Quintilien ; cité par Montesquieu] ; 10 : Gaius Cornélius emprisonné pour stupre avec un adolescent libre [vers -280] ; 11 : le tribun Cominius avait proposé le stupre à son aide de camp [vers -300] ; 12 : C. Lusius mis à mort pour avoir proposé le stupre à C. Plotius ; 13 : adultère puni par le stupre exercé par les esclaves du mari.
VIII, 1, AC 8 ; 12 : Calidius avait envie d'un esclave ; C8 : condamné après avoir abattu un boeuf pour un favori [puerulus] dont il était fou ; dans des temps aussi anciens, il serait innocenté.
IX, i, E3 : Xerxès propose une récompense à qui imaginerait un nouveau genre de volupté ; 6 : Curion le fils déshonore par d'infâmes débauches la jeune noblesse de Rome ; 7 : adolescents de qualité livrés la nuit à des juges ; xii, E7 : le poète Pindare serait mort dans les bras d'un puer qui faisait ses délices [cité par Forberg].


TACITE (vers 55/vers 120), historien latin,

Tacite, Parlement de Vienne (Autriche)

Annales, CUF (Budé), Loeb Classical Library, Folio classique (Gallimard), Perseus :

Rappel chronologique :
-48 César -44/-31 Auguste 14 Tibère 37 Caligula 41
41 Claude 54 Néron 68 Galba 69 Othon 69
69 Vitellius 69 Vespasien 79 Titus 81 Domitien 96,

IV, 1 : accusation de prostitution portée contre Tibère ;
V, 3 : Tibère reprochait à son petit-fils son amour pour les jeunes et son impudicité [amores iuvenum et impudicitiam nepoti obiectabat] ;
VI, 1 : Tibère souillait de ses caresses les hommes libres [ingenuam stupris pollueret] ; invention des noms sellarii et spintriae qui rappellent des lieux ou des raffinements [cité par Chateaubriand, Génie du christianisme, IVe partie, livre VI, chapitre 13 : « " Tibère invente les sellarii et les spintriæ "»] ;
VI, 9 : écrit de Vestilius présentant César comme un impudicum ;
XI, 2 : Asiaticus accusé de stupre in omne flagitium avec les soldats et de mollesse du corps [mollitiam corporis] ;
XI, 36 : on disait que Césoninus avait joué le rôle de femme [Caesoninus vitiis protectus est, tamquam in illo foedissimo coetu passus muliebria.];
XIII, 12 : M. Otho et Claudius Sénécio, tout jeunes et beaux, confidents de Néron [cité par Diderot] ; XIII, 17 : Néron déshonora par de fréquents outrages l'enfance de Britannicus ; 25 : Néron porte la main sur Julius Montanus qui le repousse ; 30 : suicide de Caninius Rébilus, qui avait d'infâmes désirs de femme ;
XIV, 20 : institution de jeux quinquennaux ; ainsi dégénérait, sous l'influence d'habitudes étrangères, une jeunesse dont les gymnases, le désœuvrement et des amours disgracieux se partageaient la vie [cité par Henri I. Marrou] ;
XIV, 42 : rivalité amoureuse comme cause possible du meurtre du préfet Pédanius Sécundus ; 51 : Tigellin avait séduit Néron par son impudicité et son infamie de toujours ;
XV, 37 : Néron épouse Pythagoras avec toutes les solennités [cité d'abord par Agrippa d'Aubigné : « Un Néron marié avec son Pytagore » Tragiques, 1616, II " Princes " ; ensuite par La Mothe Le Vayer et par F. R. de Chateaubriand] ; 44 : Rome où tout ce qu’il y a partout d’infamies [flagitia] et d’horreurs afflue et trouve des partisans [cité par Nietzsche] ;
XV, 49 : Quintianus décrié pour la mollesse de son corps [Quintianus mollitia corporis infamis et a Nerone probroso carmine diffamatus contumeliam ultum ibat.] ; 67 ; 72 : Sabinus prostitué aux esclaves et aux affranchis des princes.

La Germanie, CUF (Budé), Loeb Classical Library :
12 : gens de corps infâmes noyés dans la boue [cité par Edward Westermarck].


SUÉTONE (vers 70/vers 150), avocat et biographe latin,


Vie des douze Césars, Bibliotheca Teubneriana, CUF, Loeb Classical Library, Perseus, Folio classique, GF :

Rappel chronologique :
-48 César -44/-31 Auguste 14 Tibère 37 Caligula 41 Claude 54 Néron 68
68 Galba 69 Othon 69 Vitellius 69 Vespasien 79 Titus 81 Domitien 96

Auguste (-31/14) : XXXI, iv : protection des trop jeunes gens [Lupercalibus uetuit currere inberbes ; cité par Montesquieu, EL, XXIV, xv : " Il ne voulut pas que les jeunes gens courussent nus " ; Voltaire fit remarquer que cela ne s'appliquait qu'aux impubères.] ; LXVIII : réputation d'être un cinède ; accusations de Sextus Pompée et de Marc-Antoine [cité par La Mothe Le Vayer et par Voltaire] ; injure de la foule ; LXXI : imputation infamante d'impudicité qu'il réfuta par la correction de ses mœurs ; LXXIII :

Caligula [Gaius] (37/41) : XXIV : ses mignons ; XXVI ; XXXVI : il n'épargnait ni sa pudeur ni celle des autres ; commerce infâme avec plusieurs ; XLI : favorisait les établissements de prostitution d'enfants [cité par La Mothe Le Vayer] ; LII : sa tenue ne fut jamais digne de son sexe ; tunique à manches, brodequins de femme.

César (-100/-48/-44) :
II : prostitué à Nicomède [IV Philopator] ;
XXII : traité de femme par un sénateur ;
XLV : mot de Sylla : méfiez-vous de ce garçon mal ceinturé [cité par Dante] ;
XLIX : vers de Licinus : le pédicateur de César est en Bythinie ; César surnommé "reine de Bythinie" par Bibulus [cité par Dante] ; appelé la ruelle du roi Nicomède [cité par Érasme et par Montaigne, I, xlix, 300] ; César a vaincu les Gaules et Nicomède a vaincu César [cité par La Mothe Le Vayer] ;
LII : César connu pour son impudicité ; Curion le père [ou Curion l’ancien ( ?? / -53)] : mec [vir] de toutes les femmes, et femme de tous les mecs [cité dans Les Enfants de Sodome ...] ;
LXXIII : César irrité par les insinuations de Catulle.

Claude [Ier] (Lyon, -10 / 41/Rome ( ?) 54) : XXXIII : s'abstint de tout commerce avec les hommes.

Domitien (81/96) : I : aurait fait des propositions écrites à Claudius Pollio ; VIII : condamna quelques membres des deux ordres [sénatorial et équestre] en vertu de la loi Scantinia [cité par P. Guénois].

Galba (68/69) : XXII : très enclin à la débauche entre hommes ; il aimait les mâles déjà mûrs, les exolètes [cité par Forberg].

Néron (54/68) : XXVIII : transforme Sporus en femme [castration ?] et se marie avec lui ; joli mot qui en est resté [repris par Dion Cassius et Ronsard] ; XXIX : épousa l'affranchi Doryphore [cité par Pierre-François d'Hancarville] en imitant les cris de la vierge déflorée ; il était persuadé que nul homme ne s'abstenait de relations avec les hommes.

Othon (69/69) : II : stupre mutuel avec Néron, d'après certains auteurs ; XII : avait des coquetteries presque féminines [cf Plutarque ; cité par Forberg]

Tibère (14/37) : XLIII : matait filles et exolètes en action ; spintriae [jetons portant à l'avers une scène érotique] ; XLIV : garçons qu'il appelait ses petits poissons ; il leur donnait à téter ses parties naturelles [cité par d'Hancarville].

Titus (79/81) : VII : troupes d'exolètes et d'eunuques.

Vitellius (69/69) : III : subit l'infamie du surnom de spintria [inventeur (avant le marquis de Sade) de nouvelles postures] ; XII : stupre mutuel avec l'affranchi Asiaticus encore adolescent.


QUINTE-CURCE (Ier/IIe siècles), écrivain latin, entre l'histoire et le roman,

Histoire d'Alexandre le Grand de Macédoine, BT, CUF, LCL :
V, i, 37 : corruption des mœurs de Babylone ; les parents laissaient les enfants [liberos] se prostituer aux hôtes [cité par Montaigne, Essais, I, xxiii (xxii)] ; VI, v, 22-23 : Bagoas fut l'intime de Darios avant d'être celui d'Alexandre ; X, i, 26 : Orsinès : en Perse on ne considérait pas comme des mâles ceux qui étaient féminisés par le stupre [insulte à Bagoas ; traduction 1468 par Vasque de Lucène : " la coutume des Perses n'était pas réputer femmes de bien celles qui se souffraient efféminer par adultère "].


PTOLÉMÉE (vers 90/vers 168), savant et astrologue grec,

Tétrabible, LCL ; traduction 1993 ; texte grec sur Perseus :
II, iii, 61-62 : partie de l'Europe correspondant à un triangle céleste et gouvernée par Jupiter et Mars : Angleterre, France, Allemagne, etc. ; à cause de l'aspect occidental de Jupiter et Mars, et parce que les premières parties du triangle sont masculines et les dernières féminines, ils sont sans passion pour les femmes et méprisent les plaisirs d'Aphrodite, mais préfèrent et apprécient davantage les unions masculines [ἀρρένων συνουσίανarrénon synousia] ; ils n'en deviennent pas dévirilisés [ἀνάνδροις], mais conservent leurs qualités ;
III, xiv Psychopathies, 172 : si Aphrodite devient féminine, les hommes sont efféminés et servent en secret de patients ; si Mars aussi est féminin, leur impudeur devient franche et ils jouent les deux rôles ; reproche et insulte que récoltent de telles manières ;
IV, v Mariages, 187 : production d'individus dépravés, prêts à être actifs ou passifs ; 188 : explication [de l'existence d'hommes bisexuels] ; cas d'autres atteints seulement de l'amour des jeunes garçons ; si les signes du zodiaque sont masculins, amour de mâles d'âge quelconque.


ÉLIEN (IIe/IIIe siècles), rhêteur romain puis écrivain d'expression grecque,

Histoires variées, traduction XIXe siècle, Bibliotheca Teubneriana, Collection Budé :

II, 4 : divine amitié de Chariton et Mélanippe [cf Athénée] ; 14 ; 21 : amitié de Pausanias et d'Agathon [cité par William Poole].
III, 9 : les guerriers amants sont redoutables ; 10 : punir l'amant à la place du jeune selon les lois de Sparte [cité par Lafitau] ; 12 : transferts de qualité de l'amant à l'aimé ; l'amour spartiate ne connaît rien de honteux.
IV, 21 : Alcibiade était le paidika de Socrate, Dion celui de Platon ; 24 ; 31.
VII, 8 : douleur d'Alexandre à la mort d'Éphestion [cité par Edward Carpenter].
VIII, 8 ; 9 : Crativus paidika d'Achélaus ; 16 : Pisistrate paidika de Solon.
XII, 1 ; 7 : Alexandre et Éphestion ; 14 : beauté d'Alcibiade et de Scipion ; 25 : hommes illustres qui ont eu des amis ou des maîtres utiles.
XIII, 4 : mot d'Euripide sur la beauté d'Agathon adulte [cité par William Poole] ; 5 : On dit que Laïus, lorsqu'il enleva Chrysippe, fils de Pélops, donna le premier exemple d'un amour que la nature désavoue ; et depuis cette époque ce goût est considéré comme honnête chez les Thébains.

Particularités des animaux : Bibliotheca Teubneriana, Loeb Classical Library :
IV, 1 : fierté des amants crétois ; VI, 15 : amour d'un dauphin pour un beau garçon ; Laïos fut le premier des Grecs à aimer les garçons, en la personne de Chrysippe [cf Histoires variées, XIII, et Platon, Lois ; cité par La Mothe Le Vayer].


AMMIEN MARCELLIN (vers 330/vers 400), historien latin d'origine grecque, continuateur de Tacite,
Histoires, CUF, LCL :
XVI, xiii : les trois favoris du roi Chonodomarus ;
XVII, 11 : Pompée [membre du triumvirat avec César et Crassus] se grattait la tête avec un seul doigt ; ses détracteurs disaient que c'était le geste d'un débauché ;
XXII, 16, 2 : AD 363 : Antinoüpolis qu'Hadrien fonda en l'honneur de son éphèbe Antinoüs ;
XXIII, 6, 76 : AD 363 : les Perses ne se satisfont pas d'une foule de concubines ; ils n'ont pas fait l'expérience du stupre avec des garçons [suit partiellement Hérodote] ;
XXXI, ix, 5 : unions des adultes avec des adolescents pubères chez les nomades Taïfales [cité par Friedrich Engels] ; le jeune est libéré de cette union de débauche [incesti] lorsqu'il est capable de tuer un sanglier ou un ours [cité par Chateaubriand, Études historiques].


HISTOIRE AUGUSTE (fin IVe/début Ve siècle), par un historien imitateur de Suétone,
Le plus ancien manuscrit de l'Histoire Auguste
1ère moitié du IXe siècle. Bibliothèque du Vatican

Bibliotheca Teubneriana, Collection CUF-Budé, Loeb Classical Library :

Alexandre Sévère, XXIII : échoua à supprimer la prostitution masculine ; XXIV : l'empereur Philippe [244-249] a aboli la prostitution masculine [cité par Le Nain de Tillemont et par Voltaire].
Clodius Albinus, XI, 7 : homme à femmes [mulierarus], il persécutait les adversaires de Vénus [cité par John Boswell].
Commode, I : suçait depuis sa plus tendre enfance [cité par Forberg] ; V, 4 : il abandonnait son corps à des exolètes mûrs [cité par Forberg et par Williams] ; 11 : souillé dans tout son corps, y compris la bouche, avec les deux sexes ; X, 8 : avait des esclaves pour ses délices ; 9 : homme qu'il appelait amoureusement "son âne".
Hadrien : cf SPATIANUS.
[Lampride] Héliogabale, X, 5- : son mariage avec Zoticus : « Un certain Zoticus fut si puissant sous lui, que tous les autres grands officiers le traitaient comme s’il eût été le mari de son maître. En outre, ce même Zoticus, abusant de ce titre de familiarité, donnait de l’importance à toutes les paroles et actions d’Héliogabale, ambitionnant les plus grandes richesses, faisant aux uns des menaces, aux autres des promesses, trompant tout le monde, et quand il sortait d’auprès du prince, allant trouver chacun, pour leur dire : « J’ai dit telle chose de vous ; voilà ce que j’en ai entendu sur votre compte ; telle chose doit vous arriver, » comme font tous les gens de cette sorte, qui, admis auprès des princes à une trop grande familiarité, vendent la réputation de leur maître, qu’il soit mauvais ou bon ; et grâce à la sottise ou à l’inexpérience des empereurs, qui ne s’aperçoivent de rien, se repaissent du plaisir de divulguer des infamies. Il se maria et consomma le mariage, ayant un garçon de noce qui lui criait, « Perce, enfonce ; » et cela pendant que Zoticus était malade. Il demandait ensuite aux philosophes et aux personnages les plus graves, si dans leur jeunesse ils s’étaient laissé faire les mêmes choses que lui, et cela dans les termes les plus éhontés : car jamais il ne ménagea les paroles déshonnêtes, allant jusqu’à représenter des obscénités avec ses doigts, habitué qu’il était à fronder toute pudeur dans les assemblées et en présence du peuple.  » (Remacle)  ; XI, 7 : ses amis racontaient qu'ils avaient des maris ; XII, 2 : donnait des promotions à des hommes aux membres énormes ; XXVII, 7 : privilèges accordés aux putains et aux exolètes [vieux prostitués] ; XXXI, 6 : entouré de putains et d'exolètes [cité par Forberg] ; XXX, 3-6 : " Il inventa plusieurs genres de débauches, et surpassa de beaucoup la monstrueuse lubricité des anciens fléaux de la république : car les raffineries de Tibère, de Caligula, de Néron lui étaient parfaitement connues. " (Remacle)..

SPARTIANUS (fin IVe siècle), biographe latin,
Histoire auguste, Loeb Classical Library :
Vie d'Adrien, 4 ; 11 ; 14 : douleur d'Adrien à la mort de son Antinoüs, il pleura comme une femme ; naissance d'un culte [cité par Forberg] ; 18 : voulut que les bains des hommes fussent séparés de ceux des femmes.

GRÉGOIRE DE TOURS (vers 540/594), prélat et historien,
Histoire des Francs, Belles Lettres (Classiques de l'histoire au Moyen Âge) ; The Latin Library ; MHG ; traduction Guizot 1823 ; traduction Guadet 1836-1838 :
I, 25 : Néron, ce succube qui se livrait aux hommes en même temps qu'il les désirait [Nero ille luxoriosus, vanus atque superbus virorum succuba et rursum virorum appetitor] ;
IV, 40 : le comte Palladius traitait l'évêque Parthenius d'efféminé : " Où sont, disait-il, tes maris avec lesquels tu vis dans le stupre et la honte ? " [mollem episcopum, effeminatum Palladius vocitaret: 'Ubi sunt mariti tui, cum quibus stoprose ac turpiter vivis ?] ;
V, 14, 18 : sur Mérovée et son garçon [puer] Gaïlen : " Nous n'avons eu jusqu'à maintenant qu'une seule âme et une seule pensée " [Una nobis usque nunc et anima et consilium fuit].


RAOUL GLABER (vers 990/vers 1046), moine en Bourgogne,
Histoires de son temps, traduction 1947 :
III, 9 : Francs corrompus par les naturels de l'Auvergne et de l'Aquitaine ; usages efféminés qui en suivirent ; zèle de la reine Constance [troisième femme de Robert II le Pieux] pour la religion [cf Codicilles de Louis XIII, 1643].


ORDÉRIC VITAL (1075/1142), historien normand,
Histoire ecclésiastique, Patrologia Latina, volume 188 ; traduction XIXe siècle :

II, iv, 10 : mœurs relâchées combattues par Guillaume le Conquérant ; III, viii, 10 : les efféminés dominaient alors dans le pays et se livraient à la débauche ; les catamites, dignes des flammes du bûcher, abusaient des inventions horribles de Sodome ; cheveux longs comme les femmes.


CES PETITS GRECS